Précis de législation et d'économie coloniale

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L I V R E

X I I .

C O L O N I E S

E T

P R O T E C T O R A T S

18. Conclusions. — P r o g r a m m e de la colonisation pénale à l a N o u v e l l e Calédonie. 19. Les îles Wallîs. — Apostolat et colonisation d u P . Bataillon. 20. Convention avec la F r a n c e en 1842. — Traité d e 1886. — A d m i n i s t r a t i o n et physionomie toute particulière d e s îles W a l l i s . 2 1 . L e s îles Futuna. — L e u r c a r a c t è r e . — L e u r t r a n s f o r m a t i o n . 22. Les îles Kuerguelen. — Leur célébrité comme station a s t r o n o m i q u e . 2 3 . L e s îles Hébrides. — L e u r n e u t r a l i t é . — Convention de 1887.

1 . § I. Iles de l'Océan indien. — Madagascar. — Nous avons vu précédemment les causes d'insuccès de nos tentatives de colonisation à Madagascar au siècle dernier (V. sup., liv. I I , n 48, 49, 53). Cependant de 1790 à 1804, des habitants de l'Ile de France et de la Réunion y avaient fondé des comptoirs et créé quelques plantations. Ces établissements parurent assez importants et assez nombreux au général Decaen, administrateur de l'Ile de France et de la Réunion pour qu'il les réunît sous la direction d'un agent commercial, avec Tamatave comme chef-lieu. Cette situation dura j u s q u ' à la prise de possession de l'Ile de France par les Anglais qui entraîna la décadence des petits établissements français de Madagascar. Cependant par le traité de Paris du 30 mai 1814, les droits de la France s u r la grande île furent reconnus par l'Angleterre. En 1818, une commission française reprit possession de l'île Sainte-Marie et de Tamatave. Des péripéties diverses, trop nombreuses pour être étudiées ici, déterminèrent en 1845 une démonstration combinée de la France et de l'Angleterre contre le gouvernement des Hovas, et le bombardement de Tamatave pour venger les injures et les mauvais traitements infligés par les Hovas aux commerçants européens. Les résultats n'en furent pas h e u r e u x . Pendant huit années, Madagascar resta fermée au commerce français et anglais. On put croire, en 1853, que deux de nos compatriotes qui étaient parvenus à prendre pied dans l'île et à y fonder de castes établissements agricoles, MM. de Lastelle et Laborde o s


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