L'AFRIQUE.
A ces centres de civilisation, vivement
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recommandés
par Livingstone, on p o u r r a sans d a n g e r , après q u e l q u e s années, venir d e m a n d e r pour nos colonies, des é m i g r a n t s libres, qui se seraient déjà engagés facilement si, depuis trois siècles, l ' E u r o p e avait fait autant de bien à l'Afri que q u ' e l l e lui a lait de mal. On s'aperçoit bien tard q u e le mal est toujours u n mauvais calcul, et l'on re vient p a r de longs détours à c h e r c h e r , m ê m e p a r intérêt, le bien qu'on m é p r i s a . Je t e r m i n e p a r ces lointaines, mais consolantes perspec tives, ce chapitre incomplet. Le 31 janvier 1 8 4 8 , le P. L i b e r m a n n écrivait à Elim a n , roi de Dakar : « Jésus-Christ, fils de Dieu, Dieu des chrétiens, Dieu de tout l'uni vers
aime tous les hommes également; noirs comme blancs, tous
sont ses frères bien-aimés
Je suis serviteur de Jésus-Christ; il veut
que j'aime tous les hommes comme il les aime ; mais il m'inspire un amour beaucoup plus vif et plus tendre pour ses chers frères les hom mes noirs. »
Le
15 février
1 8 5 6 , David Livingstone
écrivait à
M. Maclear : « Je ne suis pas aussi enorgueilli qu'on pourrait l'attendre d'avoir accompli la traversée du continent. La fin de l'exploration du géogra phe n'est que le commencement de l'entreprise du missionnaire. Que je puisse avoir l'honneur de faire un peu de bien à celte pauvre Afrique si dégradée, si opprimée, c'est un vœu auquel, je n'en doute pas, vous vous associerez cordialement. »
On lit dans u n e a u t r e lettre : « J'espère vivre assez pour voir la double influence de l'esprit