L' Abolition de l'esclavage, tome 2

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L'ESCLAVAGE,

nous assure, avec le monopole du commerce de la g o m m e , la navigation exclusive d'un grand fleuve qu'on peut re­ monter jusqu'à 240 lieues de son embouchure et bordé de populations actives et nombreuses. Cependant à cette époque les Français établis à Saint-Louis, près de l'em­ bouchure du Sénégal, avec un comptoir à Bakel, dans le haut du fleuve, et une succursale à Sénoudébou, dans le Falémé, étaient des commerçants plutôt que des posses­ seurs, et les Maures de la rive droite les inquiétaient sans cesse. A partir de 1854, après les luttes glorieuses diri­ gées par le colonel Faidherbe, nous sommes devenus les maîtres du Sénégal, depuis les cataractes du Félou j u s ­ qu'à Saint-Louis, c'est-à-dire sur u n e longueur de plus de 1,000 kilomètres. Le gouvernement ne paye plus de tri­ b u t , a signé des traités, et possède en paix de vastes ter­ ritoires. Le commerce augmente, l'agriculture se déve­ loppe. Il n'y a plus d'esclaves. A la pointe du cap Vert, l'île de Corée devient u n en­ trepôt libre de plus en plus important, duquel relèvent les comptoirs de Portendick, Sedhiou,

l'île de

1

Caravane .

Sur la grande côte de 800 lieues qui s'étend au-des­ sous de la Sénégambie, Grand-Bassam et Assinie se sou­ 2

tiennent l'un l'autre et commercent avec la côte d ' O r , presque entièrement occupée p a r les Anglais et les Hol­ landais, et le pays des Ashantis, dont la capitale, Comassi, n'a pas moins de 60 à 8 0 , 0 0 0 habitants ; plus au sud, le 1

Là est le principal établissement de M. Bocandé, qui a bien voulu me

donner des renseignements qui continuent pleinement tout ce que j'affirme sur les progrès du commerce et du travail libre. 2

Commerce et mœurs de la côte d'Or, par Peuchgarie

long cours. — Paris, Rouvier, 1857.

aîné,

capitaine au


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