L'IMMIGRATION.
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gence que vous apportez à toutes les affaires dont vous vous occupez; et, comme la meilleure manière de mettre un terme à des causes con tinuelles de conflit serait de substituer le travail libre des coolies de l'Inde à celui des nègres, je vous invite à vous entendre avec le m i nistre des affaires étrangères pour reprendre, avec le gouvernement anglais, les négociations qui avaient été entamées il y a quelques mois. Sur ce, mon cher Cousin, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde. « NAPOLÉON.»
Une commission a été n o m m é e , et, à la fin de ses tra vaux, l ' e n r ô l e m e n t s u r la côte occidentale d'Afrique a été s u s p e n d u , mais sans que les traités a n t é r i e u r s aient cessé de s'exécuter. Les négociations ont été reprises avec l'Angleterre p o u r l ' e n r ô l e m e n t des coolies, et, g r â c e à 1
l'habileté d ' u n des délégués de l'île de la R é u n i o n , u n traité conclu à Londres le 2 5 juillet 1 8 6 0 , m a l g r é d ' a r 2
dentes et injustes c r i t i q u e s , assure à cette colonie 0 , 0 0 0 I n d i e n s . L'une des stipulations du traité de 1 8 0 0 avec la Chine assure la liberté de recruter des Chinois. La Chine, l'Inde, voilà deux terres immenses où les colonies peuvent trouver des travailleurs libres, gentium,
officina
et ces réservoirs sont assez vastes p o u r q u ' o n
n'ait pas le droit de se p l a i n d r e s'il est interdit de p u i s e r ailleurs. Cependant, a u c u n travailleur n e vaut l'Africain. Comment se le p r o c u r e r ? Comment r e n d r e licite u n e opé ration très n a t u r e l l e ? 1
M. Imbaus.
2 V. la discussion de la Chambre des communes le 8 mars 1860, et le dis cours de M. Cave : « Las-Casas a livré les noirs pour épargner les Indiens; c'était du moins livrer les forts pour épargner les faibles ; vous faites le con traire. La loyauté de nos sujets sera-t-elle assurée par leur séjour dans une nation étrangère, et qui peut devenir hostile, etc. » II.
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