L'IMMIGRATION.
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Or l'esclavage n'est pas partout aboli, et les nations qui l'ont aboli se livrent, p o u r p r o c u r e r à l e u r s colonies u n s u p p l é m e n t de travailleurs, au r e c r u t e m e n t d'Afri cains libres connu sous le n o m d'immigration,
q u e l'on
accuse d'être u n retour à la traite. Q u ' e n faut-il p e n s e r ?
II
L'IMMIGRATION, OU L'ENROLEMENT
DES NOIRS LIBRES
SUR LA COTE D'AFRIQUE.
Depuis que les Français se p e r m e t t e n t d ' e n r ô l e r des nègres s u r les côtes de l'Afrique, à destination de l e u r s colonies, de tout poste où flotte un d r a p e a u anglais s u r u n e maison consulaire, sont parties des dépêches q u i s e m b l e n t calquées les unes s u r les a u t r e s . Ainsi M. Sunley, consul à l'île Maurice, écrit en 1 8 5 7 au commodore T r o t t e r , c o m m a n d a n t l a station de la côte orientale d'Afrique, p o u r s i g n a l e r l'arrivée aux Comores, à Oïbo, à J o h a n n a , de navires venant de l'île de la Réu nion, avec des permissions et des agents du gouvernement français, p o u r engager des nègres rachetés et affranchis. 11 n e signale a u c u n a b u s . Il déclare m ê m e q u e le capipas largos. Le Vont souffle presque toujours dans la même direction, et, pen dant quatre heures environ le matin, il y a un calme plat qui donne aux. steamers une grande supériorité sur les vaisseaux à voiles, et cependant o n importe au moins 3 0 , 0 0 0 esclaves à Cuba chaque année. (Discours de M. Cave, Chambre des
communes,
8 juin 1800.)