APPENDICE.
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« La grande masse du peuple se conforme aux pures obligations lé gales dans les deux cas, et un petit nombre les viole dans l'un ou l'au tre. Ce mal ne peut, je pense, être parfaitement guéri, et il deviendrait, dans les deux cas, pire après la séparation des sections qu'auparavant. « La traite des nègres à l'étranger, maintenant supprimée imparfai tement, serait reprise dans une section, tandis que les esclaves fugitifs, maintenent rendus partiellement, ne le seraient plus du tout dans l'autre. « Nous ne pouvons séparer, tions respectives
nous ne pouvons éloigner
nos sec
l'une de l'autre, ni bâtir une muraille infranchissable
entre elles. Un mari et une femme peuvent divorcer et sortir de la pré sence et de l'atteinte l'un de l'autre, mais les différentes parties de notre pays ne peuvent faire de même. « Elles ne peuvent pas ne pas rester face à face, et des rapports soit amicaux, soit hostiles, doivent continuer entre elles. Est-il donc pos sible de rendre ces rapports plus avantageux ou plus satisfaisants après la séparation qu'avant? Des étrangers plus aisément
peuvent-ils
faire
des
traités
que des amis ne peuvent faire des lois ? Supposez que
vous fassiez la guerre.
Lorsque après une grande perte et sans au
cun avantage de part et d'autre vous cessez de combattre, trouverez de nouveau en présence ment aux rapports
réciproques.
des mêmes
questions
vous vous relative
Ce pays avec ses institutions appar
tient au peuple qui l'habite. Du moment où il se sentira las du gouver nement existant, il peut accomplir son droit constitutionnel del'amender, ou son droit révolutionnaire de le démembrer ou de le renverse. « Je ne puis dissimuler ce fait, que nombre de dignes cl patriotes citoyens désirent que la Constitution nationale soit amendée. Bien que je ne recommande aucun amendement, je reconnais pleinement l'en tière autorité du peuple à ce sujet, autorité qui peut s'exercer selon l'un ou l'autre des modes prescrits dans l'instrument lui-même. Dans les circonstances présentes, je suis porté à favoriser plutôt qu'à contre carrer une loyale occasion pour le peuple d'exercer cette autorité. « Je me hasarderai à ajouter que le mode conventionnel me semble préférable en ce qu'il permet que les amendements proviennent du peuple lui-même, au lieu de lui permettre seulement d'accepter ou de