L' Abolition de l'esclavage, tome 2

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APPENDICE.

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« vertu d'aucune loi ou d'aucun règlement de ce dernier, déchargé « dudit service ou travail ; mais il sera remis sur réclamation à la per« sonne à qui ledit service ou travail pourra être dû. » « il est à peine, contesté que cette clause ait eu pour objet, de la part de ceux qui l'ont faite, la réclamation de ce que nous appelons les escla­ ves fugitifs, et l'intention du législateur est la loi. « Tous les membres du congrès jurent de soutenir la Constitution tout entière, cette clause aussi bien que les autres. Leurs serments sont donc unanimes relativement à la proposition que les esclaves, dont le cas rentre dans les termes de cette clause, seront rendus. S'ils le ten­ taient dans un esprit de bienveillance, ne pourraient-ils pas, avec une unanimité presque égale, rédiger et passer une loi donnant les moyens de tenir ce serment unanime? « Il existe quelque différence d'opinion pour décider si cette clause doit être exécutée par l'autorité nationale ou bien par les autorités d'État ; mais certainement cette différence n'est pas très-importante. Si l'esclave doit être rendu, il importe assez peu à lui ou aux autres par quelle autorité cela a lieu. E t , en tout cas, qui pourrait vouloir manquer à son serment à propos d'une vaine controverse pour savoir de quelle manière il sera tenu? D'autre part, dans toute loi sur ce sujet, ne faut-il pas introduire toutes les sauvegardes de liberté connues dans Ja jurisprudence civilisée et humaine, de façon qu'un homme libre ne soit en aucun cas livré comme esclave? Et ne serait-il pas bien en même temps de pourvoir par une loi à l'exécution de l'article qui garantit que « les citoyens de chaque État auront droit à tous les priviléges et im« minutés de citoyens dans chacun des autres États? » « Je prête aujourd'hui mon serment officiel, sans restrictions men­ tales et sans dessein d'interpréter la Constitution ou les lois d'après des règles hypercritiques. Et, tout en m'abstenant de spécifier actuellement les actes particuliers du congrès auxquels il convient de donner force, je suggère qu'il est beaucoup plus sûr pour tous, aussi bien dans la vie publique que dans la vie privée, de se conformer à tous ceux de ces actes qui n'ont point été rappelés, et de les prendre pour règle plutôt que d'en violer aucun, en se fiant pour l'impunité à la chance de les faire déclarer inconstitutionnels.


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