L' Abolition de l'esclavage, tome 2

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L'ESCLAVAGE.

l'inauguration d'une administration républicaine ne mette en danger leurs propriétés, leur tranquillité et leur sécurité personnelle. Il n'y a jamais eu aucune cause raisonnable à de telles appréhensions. La plus complète évidence du contraire a même toujours existé, comme chacun a été libre de s'en assurer. On la trouve dans presque tous les discours publics de celui qui vous parle en ce moment. Je ne fais que citer un de ces discours lorsque je déclare que « je n'ai dessein, ni directement « indirectement

d'intervenir

« les États où elle existe.

dans l'institution

de l'esclavage

ni dans

» Je crois que je rien ai pas le droit, et je

ne m'en sens pas le désir. Ceux qui m'ont nommé et qui m'ont élu l'ont fait avec la pleine connaissance que j'avais fais ces déclarations et beaucoup d'autres, et que je ne les avais jamais rétractées. Plus encore, ils ont placé dans le programme présenté à mon acceptation, comme une loi pour eux et pour moi, la résolution claire et formelle que je vais vous lire : « Le maintien intact des droits des États, et spécialement desdroits de « chaque État, à régler et contrôler exclusivement ses institutions domes« tiques suivant sa manière de voir, est essentiel à cet équilibre de pou« voirs d'où dépendent la perfection et la durée de notre édifice poli« tique ; et nous dénonçons l'invasion au mépris des lois par une force « armée du sol de tout Etat ou territoire, sous quelque prétexte que ce « soit, comme le plus grand des crimes. » « Je réitère ici ces sentiments, et en le faisant, je signale seulement à l'attention publique, comme la preuve la plus concluante de ce que j'avance, que les propriétés, la paix et la sécurité d'aucune section ne sont en rien mises en danger par mon administration. « J'ajoute que toute la protection possible, en conformité avec la Constitution et les lois, sera donnée avec empressement à tous les États qui la demanderont légalement, pour quelque cause que ce soit, et aussi bien à une section qu'à une autre. « Il existe une vive controverse relativement à l'extradition des fugi­ tifs du service ou du travail. La clause que je vais lire est écrite dans la Constitution aussi clairement qu'aucune autre : « Aucun individu tenu à service ou travail dans un État, en vertu « des lois locales, et qui s'échappera dans un autre État, ne sera, en


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