ET L'ESCLAVAGE.
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frère d'Onésyme, mais se souvenant aussi qu'il est le frère de P h i l é m o n , en quels termes, avec quel a r t c h a r m a n t dans sa tendresse, avec quel t e m p é r a m e n t d'autorité et de p r i è r e , il recommandeson nouvel a m i ! 11 appelle Philémon son coopérateur, Appie sa très-chère sœur, leur maison une 1
église ', il les loue et r e m e r c i e Dieu de leur foi et surtout de leur charité, de l e u r libéralité, de l e u r s bonnes œ u v r e s . 11 associe à sa d e m a n d e T i m o t h é e , E p a p h r a s , Marc, Arist a r q u e , Démas, Luc, tous ses c o m p a g n o n s , tous les saints de l'Eglise naissante. C'est l u i , P a u l , déjà vieux, répète deux fois, prisonnier propre
main
de Jésus-Christ,
il le
qui écrit de sa
pour Onésyme, son fils, qu'il a e n g e n d r é
dans ses liens. Mais surtout c'est a u n o m d e «Dieu Père et de Jésus-Christ
notre Seigneur
notre
» qu'il les salue,
les prie et les bénit. E t q u e demande-t-il ? « Encore que je puisse prendre tière liberté de vous ordonner devoir..
en Jésus-Christ
une en
une chose qui est de votre
..je n'ai rien voulu faire sans votre
consentement,
désirant que le bien que je vous propose n'ait rien de forcé mais soit entièrement
volontaire.
» Quel est ce bien, quelle
est cette chose qui est, de son devoir?...
« QUE VOUS RECOU
VRIEZ ONÉSYME POUR JAMAIS, NON PLUS COMME UN SIMPLE ESCLAVE MAIS COMME CELUI QUI D'ESCLAVE
1
EST DEVENU L'UN DE NOS
S. Jean Chrysostome ( I Sermon sur l'ép. à Philémon, 1) dit que er
sous ce nom d'église S. Paut comprend aussi les autres esclaves de Philé mon, et il ajoute : « Ce mot d'église ne doit point faire de peine aux maîtres, s'ils se voient ainsi confondus avec leurs domestiques. L'Eglise ne con naît point de différence entre les maîtres et les serviteurs. Ce n'est que par les bonnes ou les mauvaises actions qu'elle fait quelque discernement... car en J. C. il n'y a pas de différence entre le maître et l'esclave. » II.
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