ÉTATS-UNIS
D'AMÉRIQUE.
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tion pénétreraient graduellement et dissiperaient l e s ténèbres existantest. » N'en doutons plus : c'est p a r i n t é r ê t p o u r que l'Amérique
veut
l'Afrique
d é p o u i l l e r l ' E s p a g n e ; c'est
par
aversion de la traite des esclaves q u e le Sud b r û l e d ' a n nexer un Etat à esclaves de p l u s ! A ces pieuses vues revient c e p e n d a n t se m ê l e r encore un s e n t i m e n t m o i n s é l e v é ; déjà e x p r i m é , il r e p a r a î t u n e seconde fois, p u i s u n e troisième fois. M. Buchanan p a r l e des p r i n c i p e s de l ' A m é r i q u e avant d e p a r l e r de ses a p pétits, c o m m e on prie avant d e m a n g e r ,
m a i s la faim
parle plus h a u t , et elle i n t e r r o m p t la m o r a l e : « Par sa position géographique, dit-il, l'île de Cuba commande l'embouchure du Mississipi et le commerce immense (qui va en aug mentant chaque année) de la vallée de ce noble fleuve, laquelle em brasse aujourd'hui la moitié d e s États souverains de l'Union. Avec celle île sous la domination d'une puissance étrangère, ce commerce, d'une importance vitale, est exposé au danger de se voir anéanti en temps de guerre, outre qu'il a été exposé jusqu'ici à des dommages et à des ennuis incessants en temps de paix. Nos relations avec l'Espagne, qui devraient être du caractère le plus amical, seront question
tant que le gouvernement
sa condition
toujours en
colonial de l'île restera
dans
actuelle. »
« Tandis que la possession de l'île serait d'une immense importance pour les Etats-Unis, sa valeur est comparativement peu considérable pour l'Espagne. Telle était la situation relative des partis lorsque le grand Napoléon transféra la Louisane aux Etats-Unis. Jaloux, comme il le fut toujours, de l'honneur et des intérêts nationaux de la France, personne
dans le monde entier ne lui a imputé à blâme d'avoir a c
cepté une compensation pécuniaire pour cette cession. » La c o n s é q u e n c e se d e v i n e . On va m a r c h a n d e r Cuba