LE B R É S I L .
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Heureusement u n m o u v e m e n t généreux dans les idées, un mouvement p r a t i q u e dans les faits, p e r m e t t e n t
de
concevoir u n e m e i l l e u r e espérance. De grandes tentatives de colonisation e u r o p é e n n e , après quelques échecs, ont pleinement réussi ; la colonie de Saint-Léopold dans le Rio-Grande do Sud, créée par le gouvernement en 1 8 2 5 , a m a i n t e n a n t plus de 1 2 , 0 0 0 h a b i t a n t s . Depuis 1 8 4 5 , l ' e m p e r e u r a fondé, à quelques lieues de Rio, la ville de Petropolis, qui a déjà plus de 5 , 0 0 0 habitants. Les parti culiers
1
ont établi des centres où les colons vivent satis
faits et dans l'abondance, comme ouvriers métayers, ou a c q u é r e u r s à crédit. Enfin la loi du 18 septembre 1850 qui crée u n véritable cadastre, sépare le domaine public du domaine privé, et a autorisé le gouvernement à insti tuer u n e direction
générale
des terres publiques,
ouvre à
la colonisation, en déblayant devant ses pas toutes les dif ficultés de droit provenant des anciennes concessions ou sesmarias,
u n avenir immense. D'un a u t r e côté, u n e So-,
ciété, n o u s l'avons vu, s'est formée en 1 8 5 3 à la fois pour l'a colonisation et contre la traite. En 1 8 5 6 , l'ambassadeur a n g l a i s , M. Scarlett, écrit à lord Clarendon
« que le
m i n i s t r e , M. P a r a n h o s , lui a dit que c'était une
résolution
prise par le gouvernement vage au Brésil,
graduellement
l'escla
et que l u i - m ê m e faisait partie d ' u n e so
ciété n o m m é e Ypiranga,
1
d'abolir
protégée par l ' e m p e r e u r ,
for-
Notamment M. le prince de Joinville sur les terres de madame la prin
cesse doua Francisca, sa femme. V. l'excellent chapitre de M. Reybaud, le Brésil,
ch. v, p. 198, et te Rapport de M. Aube, Rev. col., 1847, H , p . 332
- Correspondence
with british
and foreign
ministers
ting to the slave trade, 1857, classe B, n° 182, p. 171.
ad agents,
rela-