L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

munauté du Saint-Cœur de Marie, réunie par le pape à celle du Saint-Esprit, le P. Libermann, aussi sage que désintéressé, fit d'instantes démarches, quoique défavorables à l'influence de sa communauté, pour qu'on donnât enfin des évêques aux colonies. Ses vœux furent exaucés par les décrets du 22 juin et du 12 juillet 1850. Sous l'inspiration d'un ministre auquel l'Église et la société doivent tant, M. de Falloux, on cessa de marchander ainsi les vraies conditions du pouvoir religieux. Trois évèchés furent créés, par décrets des 22 juin, 12 juillet 1850, à la Basse-Terre (Guadeloupe), à Port-Royal (Martinique), à Saint-Denis (Réunion)1. Plusieurs fois2 l'Assemblée nationale se prononça pour leur institution, et par une loi des G novembre 16 décembre 1850 3, elle pourvut aux frais de leur installation. Le saint-siége approuva et s'empressa de consacrer cette importante mesure, qui fut définitivement réglée par un décret du 5 février 1851. La Guyane seule demeura sous le régime ancien. A ce moment l'effectif du clergé colonial fut porté. pour la Martinique à

80 prêtres,

pour la Guadeloupe à

85

»

pour la Réunion à

65

»

250

»

Total

Les évêques des colonies furent rattachés au diocèse de 1

Les évêques nommés furent M. Lacarrière à

peur à

la

Martinique; M. Desprez, à

2 4 mai, 29 juillet

Sur le rapport de

la

la

Guadeloupe; M, Leher-

Réunion.

1850. M.

Dariste, Moniteur,

1850, p. 3601.


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