252 ABOLITION DE L'ESCLAVAGE. port coûteux
ruine les
emportent, absorbenl
budgets 1;
leurs salaires,
les capitaux;
qu'ils
leur rapide passage
n'introduit
aucun progrès, l'instruction agricole ou morale est toujours à recommencer pour ceux qui arrivent, comme la théorie pour les conscrits; s'ils demeurent, ils finiront par être les plus forts et peuvent tout dominer, après avoir tout corrompu, à moins que la mortalité, énorme
pendant
le trajet
énorme après l'arrivée, ne
serve de remède. Ce dernier danger menace, non plus les affranchis, ni les colons, ni les colonies,
mais
les engagés
eux-mêmes.
Ils sontexposés, en Afrique ou dans l'Inde, à bien d'autres malheurs, s'il est vrai que.l'appât du placement assuré de la marchandise humaine ressuscite la traite et la chasse aux esc laves ou le racolement des Indiens. Ce point de vue sera examiné ailleurs. En considérant ici exclusivement l'intérêt colonial et la question de l'émancipation des esclaves, on aboutit, en résumé, à ces conclusions : 11 n'est pas exact que le désir d'introduire aux colonies des travailleurs nouveaux soit né main
et par
suite
seulement
le lende-
de l'abolition de l'esclavage; il a été
conçu, exprimé, réalisé, bien longtemps auparavant. Il n'est pas exact que l'émancipation ait supprimé entièrement le
travail
et rendu celle immigration absolu-
- En 1845, l'immigration de Maurice avait coûté à la colonie 9,500,000 fr., la métropole 7,119,350 fr. et avait 1,250,000 fr. . par an à dépenser pour de nouvelles introductions, Rev. col., 1846, p. 511. 1 Rev. col. 1844, p. 57. au gouvernement 8,116, 300 fr. La colonie devait encore à