L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

cl les devoirs qu'elle impose nous le commandent; » el à ces paroles du duc de Newcastle, écrivant aux gouverneurs des colonies : « Si la proportion des sexes ne peut être rétablie, il faut qu'un terme soit mis à l'émigration, quelque regrettable que puisse être cette nécessité1. » Celle immoralité des Chinois et des Indiens, el ces usages

invétérés, une seule puissance pourrait les vaincre. Mais ce sont précisément les races les plus difficiles à convertir au christianisme. A la Réunion, une chapelle spéciale pour les Indiens, ornée dans le goût de leur pays, a été élevée par les soins de l'évoque; deux missionnaires jésuites et un curé qui parlent le malabar se vouent à la pénible tâche d'instruire plus de 30,000 Indiens. Mais leur apostolat ne s'étend qu'au plus petit nombre et finit avec la durée du séjour. Le plus grand nombre vit païen et en païen. En Afrique, les îles de Madère et des Açores ont fourni

aux Anglais, en 1847 el 1848, 15,000 individus, quelques centaines à nos colonies, mais ce n'est pas évidemment une source suffisante. La Réunion pourrait avoir recours aux Malgaches el les engager sur les côtes de la grande île de Madagascar; ils sonl nés libres et regardés connue des travailleurs vigoureux et intelligents, mais la tribu des Hovas les lient sous

le joug, et tant que cette oppression durera, le recrutement scia toujours impossible ou précaire. Le vaste continent africain était là, faisant face, par sa

cèle orientale, à nos possessions d'Amérique, par sa côte 1

Correspondances du gouvernement anglais, 1854, p. 22-25.


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