L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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La Chine ne nous donna pas ce qui nous était refusé dans l'Inde. Plus éloignée de nos possessions, fermée, malgré des traités toujours violés, aux relations avec l'Europe , elle ne nous offrit que des ressources insuffisantes. L'Angleterre avait beaucoup compté sur les Chinois 1, et, dès 1851, M. Georges Barkly écrivait au comte Grey : « Nous trouverons en Chine des ouvriers plus capables de supporter le climat que les Madériens, plus énergiques que les Indiens, plus traitables que les Kroumens (Africains libres de la côte de Krou). » Un autre agent, M. White, écrivait à la même époque <le Macao : « La population chinoise du Sud est surabondante. Ses moyens d'existence ne sont pas en proportion avec son accroissement journalier; il lui faut un effort surhumain pour se procurer les premières nécessités de la vie. En dépit des règlements qui prohibent strictement l'émigration, les Chinois désirent quitter leur pays et sont prêts à aller partout où ils ont chance de gagner leur v

ie. Des milliers parlent de Singapore chaque année el.de

là se répandent dans les îles voisines... 11 y en a plusieurs centaines de mille à Java. Ils fourmillent à Manille. On les trouve par masses en Australie et en Californie... » Le climat du sud de la Chine est d'ailleurs le même que celui des Antilles. Près d'Amoy on voit des sucreries et

des cannes bien cultivées. A Singapore, à Penang, sous

la même latitude que celle de la Guyane, les Chinois ont défriché des bois, plantés des épices, etc. Parliamentary papers. Rapporte au Comité d'émigration. 1851.


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