L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES ANGLAISES.

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quelques années encore une protection nécessaire, le g ouvernement anglais arrêta le mouvement sérieux de reprise des affaires coloniales. Cependant les plaintes furent exagérées, car la production revint vite aux chiffres de 1845, et au-dessus. Dès 1847, elle est remontée à 5,199,821 quintaux, atteint 3,795,311 quintaux, en 1848, et, demeurant à peu près au même niveau, elle est encore de 3,499,171 quintaux en 1858. Rappelons. nous que la moyenne était de 5,640, 712 quintaux de I 814 à 1854; c'est presque le même chiffre. Il conviendrait de distinguer une à une les importations des dix-neuf colonies; mais, depuis 1852, les tableaux officiels du commerce anglais ne distinguent pas, dans l'importation générale, la part des différentes Antilles; ils séparent seulement la Guyane et les Antilles. Or les chiffres de 1852 présentaient toujours une grande diminution à la Jamaïque. La Guyane remontait aux chiffres antérieurs à 1834 et les a atteints en 1854. Notable augmentation à la Barbade, à la Trinité; à peu près parité entre les deux époques, à Antigoa, SaintVincent, la Grenade. Augmentation du chiffre, pris en bloc, de l'importation des autres petites possessions des Indes occidentales. (V. le tableau détaillé à l' Appendice). En vingt-cinq ans, les colonies anglaises, après deux épreuves aussi gravesque l'abolition dutravail forcé et celle du tarif protecteur, sont revenues à peu près exactement au chiffre de leur production avant ces deux épreuves. La première a diminué la quantité produite, mais elle a élevé les prix, la seconde a augmenté la quantité


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