L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

L'année 1854 vit ainsi, tous les sucres arrivés à la même taxe, et tous les partis ralliés à la même opinion. Il ne restait plus aux colonies qu'à invoquer pour ellesmêmes le principe de la liberté commerciale, et à porter les derniers coups à l'édifice démantelé du pacte colonial. Leurs vœux étaient en ce point d'accord avec les doctrines des libre-échangistes, et c'est par la coalition logique de leurs efforts qu'avait été obtenu au mois de juin 1849, le rappel des lois de navigation, à partir du 1er janvier 1850. Cette mesure capitale, presque aussitôt adoptée par la Suède, la Hollande, la Belgique, et en partie par les États-Unis, eut à traverser la résistance ardente des ports 1, mais elle eut pour résultat d'abaisser le fret, et fut, ainsi pour les colonies un notable soulagement. D'autres mesures, qu'il serait trop long de détailler2, furent prises pour supprimer les droits de douane à l'entrée des colonies, et vingt ans après que la liberté du travail avait été proclamée, la liberté du produit et la liberté du transport en était la conséquence. C'est à cette date qu'il convient de se placer, pour constater quelle avait été l'influence de ces deux grands événements, l'acte de 1854, et le bill de 1846, sur la production coloniale. 1

Rev. col., 1851, VI, p. 461. V. surtout le discours de lord Granville,

p. 470, et les lettres de M. Lindsay, VII, p. 08, 192, 437. - Histoire de la réforme commerciale en Angleterre, par Henri Richelot. — Lettres de lord Grey Sur la politique coloniale. — Revue coloniale, juin 1800.


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