L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES ANGLAISES.

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de 24 sh. à 13 et successivement à 10 sh., sans diminution correspondante pour les sucres étrangers. 2e Égalité de droits fixés à 10 sh. , pour tous les sucres, à partir du 1er juillet 1854. 5° Emprunt de 500,000 liv. à ouvrir en faveur des colonies. C'était une protection momentanée et un large encouragement à la consommation avec la libre concurrence au bout, à jour fixe. L'emprunt devait servir d'ici-là à favoriser l'immigration de travailleurs nouveaux; mais l'immigration par voie de rachat demeurait positivement interdite, comme l'affirmèrent lord John Russell, M. Labouchère et sir R. Peel, d'une commune voix. Un dernier effort fut tenté le 5 mai 1850 par le parti abolitionniste aidé du parti protectionniste 1. Sir E. Buxton proposa à la Chambre des communes de « déclarer qu'il est injuste et impolitique d'exposer le sucre des colonies britanniques à la libre concurrence du sucre des pays à esclaves. » M. Hume proposa d'ajouter « que le gouvernement devait faire cesser les difficultés qui empêchent les colonies de se procurer des travailleurs, libres en Afrique et ailleurs. » Sir John Bakington et M. Gladstone soutinrent de nouveau que le commerce colonial devait faire exception aux principes du libre échange. Mais le chancelier de l'Échiquier répéta à M. Buxton que toute distinction entre le produit du travail libre et celui du travail servile était impraticable. 11 ajouta que la concurrence du travail

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Rev. col., 1850, IV, p. 535.


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