L' Abolition de l'esclavage, tome 1

Page 154

372

ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

protecteurs des esclaves, furent institués dans toutes les colonies (art. 1-28); payés par la couronne, revêtus d'une autorité étendue, ils devaient n'être intéressés à aucun titre dans la propriété des esclaves. Les marchés du dimanche furent déclarés illégaux (art. 27, 28, 29, 50, 51), et le travail du dimanche fut puni (art. 51-55). 11 ne fut plus permis d'employer le fouet dans les plantations pour stimuler les esclaves, comme on fouette un cheval trop lent, ni de fouetter une femme, ou de donner plus de quinze coups à un homme sur-le-champ, sans témoins ou sur des cicatrices mal fermées, et les punitions durent être enregistrées (art. 56-55). Le mariage entre esclaves fut permis et régularisé (art. 54-59). L'esclave fut déclaré apte à citer en justice et à posséder toutes choses, si ce n'est des bateaux, instruments de fuite, ou des munitions et des armes à feu, instruments de révolte, ou d'autres esclaves, par un honteux oubli de ses propres espérances (art. 60-02). On institua des cours de requêtes pour les esclaves, justice spéciale, sommaire, peu coûteuse et sans appel (art. 65). On prohiba la séparation des familles par vente ou par succession (art. 66-69). Les affranchissements furent rendus faciles, exempts de taxes, et les abandons impossibles (art. 70, 71). Les esclaves purent se racheter (art. 74-85). La présomption légale en laveur de la liberté fut consacrée (art. 86) cl le témoignage des esclaves admis en justice (art. 87). Des mesures minutieuses réglèrent la


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.