L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES ANGLAISES.

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l'intervention du gouvernement. Les colonies de la Couronne résistèrent. Les espérances des esclaves n'étaient pas moins poussées à bout que les résistances des maîtres; il y eut des révoltes, des incendies, des exécutions à mort, surtout à la Guyane (1823) et à la Jamaïque (1824). Après sept années, huit 1 colonies n'avaient adopté aucune des réformes prescrites. Les douze autres avaient absolument refusé les mesures relatives à l'enseignement religieux et à l'amélioration de la justice, trois seulement2 abolirent le marché du dimanche. Toutes les colonies à charte refusèrent la nomination des protecteurs, la concession d'un jour à l'esclave, les caisses d'épargnes, les restrictions aux ventes , les tempéraments des punitions. Sauf à la Trinité et à Sainte-Lucie, aucune amélioration sérieuse ne fut acceptée, et celles qu'on adopta restèrent à peu près sans effet. Il était bien nécessaire que le gouvernement exigeât ce qu'il fallait désespérer d'obtenir; ce devoir fut rempli. Le gouvernement commença pardonner l'exemple. Une circulaire de lord Goderich du 12 mars 1831 apprit aux colonies que tous les esclaves du domaine de la Couronne étaient affranchis. Huit mois après, le roi, par un ordre en conseil du 2 novembre 1831, prescrivit et développa toutes les mesures énoncées dans la circulaire de 1825. Les officiers, sous le nom de protecteurs ou assistants1 Honduras,

Maurice,

Antigue,

Bermudes,

Montserrat, Nevis , Saint-

Christophe, iles Vierges. 2 Cap,

Barbade, Tabago. Précis

publié par le

ministère

de la marine.


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