L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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de ce chapitre, indiqué la vraie réponse : pas de liberté, pas de religion. Les progrès sont d'autant plus satisfaisants, que les moyens d'action des évoques sont encore extrêmement insuffisants, on ne saurait trop le répéter. « Les cirés manquent presque toujours de vicaires, disent1 les Pères du concile de la Rochelle, et les paroisses sont très-vastes pour la plupart. Les chaleurs sont accablantes; les hauteurs sont roides et continuelles, et tandis que le prêtre les franchit avec peine, on voit une foule d'affranchis assiéger les églises pour se marier et se préparer à la première communion; en sorte qu'on peut bien dire de ces peuples avec le prophète : « Les petits enfants ont demandé du pain, et il n'y avait personne pour leur en donner. (Jérém. Thr. IV. 4.) » 11 n'y a*pas assez de prêtres, ni assez de missionnaires, ni assez de frères, ni assez de sœurs, ni assez d'églises. Malgré ce triste dénûment, les diocèses coloniaux sont des chrétientés en voie d'immense progrès. « H y a à peine six ans, lisons-nous dans les actes du concile de Périgueux 2, tenu en 1856, par le concours du saint-siége et du gouvernement français, trois nouveaux diocèses ont été érigés dans nos colonies, il est admirable que de fruits abondants l'Eglise a recueillis depuis lors. » Revenant sur l'émancipation, les Pères du même concile s'écrient1 : 1

Archives de la Propagation de la foi, p. 55. Acta concilii 1858, p. 51, ch. 1, tit. iv.

3

P. 55, ch. III, 5.


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