INTRODUCTION. .
XXV
charner au mal, y chercher la richesse, la préférer a tout, y trouver l'abaissement, le déshonneur, puis la ruine. En commençant à écrire, j'étais ému du sort des opprimés, du sort de cette pauvre race qui a fait la fortune de ceux qui perpétuent sa misère ; en finissant, je me prends à plaindre les oppresseurs, je les
conjure d'avoir pitié d'eux-mêmes, et
de
mettre un terme au mal qu'ils se font. Suivez, suivez l'esclavage sous toutes les latitudes, dans toutes les régions, quelles que soient les institutions, les nations, les cultes ; partout même origine, même progrès, même loi, même conséquence; le temps est ici sans effet ; monotone et horrible comme la vie des esclaves, l'histoire de l'esclavage ne connaît pas de changement. Il est en tous lieux, il fut, à toute époque, un obstacle au peuplement régulier de la terre, un obstacle à la propagation de l'Évangile, un
obstacle à l'élévation modeste des
races inférieures, un obstacle à la civilisation progressive des races supérieures. Le moraliste l'appelle un crime, l'historien et l'économiste un fléau. Oui ! dit-on, mais comment faire? le mal est l'œuvre du passé ; le détruire sans précaution serait un autre mal. L'esclavage corrompt les sociétés, mais l'émancipation les ruine. Comment faire? L'expérience des deux régimes est faite ; on peut donc comparer. livre.
Cette comparaison est tout mon