L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

1 844. On a souvent dit aux colonies qu'il serait pour elles plus prudent de revenir aux cultures de café, de colon, d'indigo, qui ne trouvent pas de concurrence sur le sol même de la France, et qui peut-être se prêteraient mieux à l'étal à venir de leur population. Ces conseils n'ont pas été suivis. » Résultat bien fâcheux, surtout en ce qui concerne le café, car on sait que la culture de ce petit arbuste, transporté de Perse ou d'Arabie, à la fin du dixseptième siècle, à Java, puis à Surinam et dans les Antilles, exige moins de bras, moins de capital, un moins bon sol, que la culture de la canne; qu'une fois en plein rapport, après trois ou quatre ans, le caféier, s'il n'est victime d'aucun insecte, dure quinze ans et plus, et rapporte en abondance cette cerise qui nous arrive, débarrassée de son parchemin, se garde, s'améliore en vieillissant, et nous donne une boisson exquise, et en même temps salutaire, s'il faut en croire la chimie, qui affirme qu'un litre, formé de parties égales de lait et de café, représente cinq fois plus de substance solide et trois plus de substances azotées que le bouillon On sait aussi que la consommation du café a pris une extension énorme. L'Angleterre en consomme quarante fois plus qu'au commencement de ce siècle. Le Brésil, ou Je café ne fut introduit qu'en 1774, en produit maintenant 173 millions de kilog. sur 558 millions qui représentent la production totale du globe. La consommation est, en Belgique et en Hollande, de i kilog. par tête; aux États-Unis, 2 kilog. 445 gr.; dans le Zollverein, 1 kilog1

Revue coloniale de 1855, article traduit du Tropical Agricullurist.

p. 410, 147.


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