L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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pent aux procédés d'une industrie dans l'enfance. » « Tel est l'état de l'agriculture, disait M. de Broglie qu'à l'aide de réformes faciles les colons pourraient sans accroissement de dépense obtenir une augmentalion d'un tiers, peut-être même de moitié sur leurs produits actuels. Les procédés de fabrication sont restés ce qu'ils étaient il y a cent cinquante ans... On s'étonne qu'il soit possible d'obtenir du sucre en travaillant ainsi. » Voyez, au contraire, l'industrie du sucre indigène. À la faveur des hauts prix , cette belle industrie sort des mains de la science et passe du laboratoire dans la fabrique. L'impôt, quand il la frappe, supprime les usines mal nées, mais il stimule celles qui sont viables; favorisée, l'industrie grandit ; gênée, elle se transforme, change d'appareils2, change de débouchés, et tel est le progrès, que 283 fabriques, en 1848, produisent 56 millions de kilog., tandis que 386, en 1841, ne produisaient que 26 millions; le même nombre d'hectare s ensemencés aux deux époques donne, dans la seconde, un produit supérieur du double : la même quanti

100 kilog., exigent 14 fr. 80 c. de dépenses dans la première et 5 francs seulement dans la seconde3. Enfin le même produit qui résistait en 1837 à 5 fr. 50 c. d'impôt par 100 kilog. supportait 54 francs en 1859 4. té,

1 Ra

pp- p. 69.

Procédés Rousseau, Melsens, Dubrunfaut, etc., etc. Remarquons touteque, si la substitution des grandes usines aux petites est un progrès pour la

fabrication, ce n'est pas un changement heureux au point de vue agri-

3 Rapp. de M. Béhic, p. 28. V

. le tableau D.


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