L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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près toute autre culture . L'alliance de la culture et de l'industrie, le maintien de la population dans les campagnes, l'augmentation du salaire, l'accroissement du revenu et de la valeur vénale des terres, l'amélioration de la nourriture des animaux, la production des engrais, étaient favorisés par cette innovation importante. Les fabricants ajoutaient que 100,000 kilog. de sucre produits correspondaient à 45,500 fr. de salaires répartis; qu'une somme énorme avait été employée à perfectionner les procédés et à transformer l'outillage; que si le sucre indigène était affranchi de certains frais, la propriété supportait en France des charges bien plus lourdes qu'aux colonies; que la production de ces colonies était arrivée à son maximum; que les ports n'auraient pas à se plaindre si les navires recevaient une moindre valeur mais une plus grande masse. Enfin,et avant tout,le sucre indigène se présentait comme le bienfaiteur de la nation, puisqu'il avait enrichi le trésor, diminué les prix, augmenté la consommation, perfectionné l'agriculture. Quelques personnes songeaient à une sorte d'échelle mobile qui eût égalisé les situations, élevant ou abaissant droits sur l'un ou l'autre sucre, selon que leur profaction comparée était plus ou moins grande. Mais celte sorte de dynamique financière, opérant après coup, à l'aveu

gle, avait peu de partisans.

On entrevoyait bien aussi le système d'un dégrèvement à a

l fois sur les deux sucres, et de la liberté d'introduction

.

Analyse de la question des sucres, par Louis-Napoléon Bonaparte. Fort m, août 1842.

de Ha


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