L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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nature par les lois de la société. Ces priviléges eurent trois résultats funestes aux colonies : 1°

Les hauts prix éloignèrent le consommateur;

2° Ils décidèrent les colons à planter la canne dans des terrains peu propres à cette culture, et à sacrifier la production des denrées qui n'avaient pas de concurrents en France 1, et les dispensèrent du soin de chercher des procédés de fabrication moins coûteux et plus efficaces ; 5' Ils encouragèrent les producteurs de sucre indigène, qui en peu de temps profitèrent plus que les colons des primes à l'exportation. Lorsque la loi du 26 avril 1833, revenant au système dudrawback pour l'exportation des sucres raffinés, divisa les sucres bruts en deux classes, blancs et antres que blancs, réduisit le tarif sur chaque classe et abaissa la surtaxe sur les sucres étrangers, ce n'était plus avec ceuxci que le sucre colonial avait à lutter : la production du sucre indigène, qui

en 1828 n'atteignait pas 3 mil-

n

llio s de kilog., était de 0 millions en 1851, de 12 en 183

2, de 19 en 1855; elle devait loucher à 50 millions

en 1836. De 1816 à 1835, le nombre d'hectares de culture employés a la canne éleva

à la Martinique de

5,495

à la Guadeloupe de

7,242

à la Guyane de

....

à la Réunion de.

.

1,004 14,550

Le nombre d'hectares consacrés à la culture au café, du coton, du cacao, epices s, diminue de 1,525 à la Martinique, »

Not c

2,225 à la Guadeloupe,

»

163 à la Guyane,

»

5,508 à la Réunion.

i es officielles, 1840, I, pages 55 et 143.


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