L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

de 4 millions, en 1816, de 24,000,000 kilog., et qu'elle consomme maintenant au delà de 120,000,000 kilos demandant toujours une quantité plus grande, mais un prix plus bas, de façon à faire descendre jusque dans les classes pauvres l'usage d'un produit salutaire. Cette liste est l'incomplet tableau des effets produits ici-bas, parce qu'il a plu au divin Créateur de cacher dans un obscur végétal, relégué sous un coin brûlant du ciel, un jus savoureux qui plaît à nos lèvres. On se laisse aller volontiers, à propos de ce petit objet du travail buain, à contempler ces belles lois, si bien exposées par les maîtres de la philosophie morale et de l'économie politique, la gratuité des dons de Dieu, toutes les choses créées en vue d'une jouissance rendue légitime par un effort, la division féconde du travail, la solidarité étroite de tous les intérêts d'un bout à l'autre de la planète, la fraternité, même commerciale, de tous les membres la famille des hommes, l'union nécessaire de l'intelligence, du capital et du travail. Oui! on admirerait sans réserve, si tant d'intérêts n'avaient pas pendant trois siècles reposé sur deux conditions regardées comme nécessaires, l'esclavage et la traite. Ainsi pas de nation sans marine et sans commerce pas de marine et de commerce sans colonies, pas de coen déduit celles qu'elle a exportées, il reste le chiffre exact des qu'elle a consommées.

quantités

Ces quantités étaient de . . . . 542,317 quintaux métriques en 1827. elles s'élevaient dix ans après à 1,128,99!) » 1837. »

1,280,640

»

1,051,799

» '

La consommation a donc plus que triplé en trente ans.

..

1847

1856


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