L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

pris la case et le jardin l. Mais il n'y a que 250 jours de travail environ, 500 au plus2, tandis que l'esclave coûtait le même prix tous les jours de l'année. En outre, la charge des vieillards et des enfants ne retombe plus sur le propriétaire. Or, on évaluait leur nombre à plus du quart de la population d'une habitation. Entre 250 à 500 francs avec ces charges, et 500 ou 375 francs sans ces charges, on voit que l'écart n'est pas énorme. L'émigrant coûte 12 fr. 50 par mois, plus la nourriture, soit de 60 à 80 cent, par jour. En résumé, l'ouvrier libre coûte à peu près le même prix aux Antilles que coûtait l'ouvrier esclave. Or, pour ajouter à son fonds de roulement la somme nécessaire à l'augmentention du salaire, l'habitant a l'avantage d'un crédit plus facile et d'un prix de vente plus élevé, grâce au dégrèvement de l'impôt et à l'augmentation de la consommation. En effet, la moyenne du prix réel de revient à l'entrepôt 3 de 100 kilog. de sucre était : De 1840 à 1844 à.

64

f. 25

De 1845 à 1849 à.

...

59

De 1849 à 1854 à.

.

69 f. 10

De 1854 à 1859 à.

...

75

Il s'est élevé : .

.

77

58

En résumé, par quelque chemin qu'on prenne, On rencontre toujours le même résultat. 1

Lepelletier Saint-Remy, 1859, p. 41.

2 Broglie, 259. Voyez le tableau n° 5.


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