COLONIES FRANÇAISES.
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Mais est-il possible d'admettre les chiffres donnés par les Notices officielles? ne se réfutent-elles pas ellesmêmes? Car elles nous apprennent que le nombre des habitations est plus grand. Le chiffre des têtes de bestiaux est sensiblement le même. Le nombre des travailleurs a très-peu diminué, quoi qu'on en dise 1. L'intérêt de l'argent, on ne le nie pas, a
baissé. Les banques
sont florissantes, les prêts sur récolte ont apporté à la propriété un notable soulagement 2. L'outillage a été amélioré, et par conséquent le capital engagé fort ac1 185a. — ESCLAVES. Martinique. . . . 56,556 Guadeloupe. . . . 55,416 Guyane 13,727 Réunion 56,059
181,758
TRAVAILLEURS.—
1835.
48,970 51,660 7,291 71,094 1:9,015
2 -V la Guadeloupe, la Banque, avec un capital de 5 millions, a vu ses opérations s'élever, de 7,176,347 francs
en
1853-1854, à 21,962,212 francs en
1858-1859. Les prêts sur récolte, a 4
pour 100, ont atteint 2,861,897 francs.
Le bénéfice net est de 14 pour 100. (Rapport du 28 juillet 1859.) A la Martinique, la Banque, dans l'exercice 1858-1859, a escompté pour 27 millions de valeurs, prêté sur récolte 1,602,512 francs, au lieu de 154,000 francs, et distribué un dividende de 8,81 pour 100. (Rapport du 19 juillet 1859.) Ala Guyane, avec un capital de 500,000 francs, la Banque a escompté pour 1,832,622 francs d'effets; elle n'a pas prêté sur récolte, « parce que es l grands propriétaires n'ont pas besoin de crédit, et que les autres n'offren
t pas assez de garanties. » Elle a réalisé un bénéfice net de. 16,27 pour 100.
Rapport du 24 juillet 1859.) A la Réunion, la Banque, avec un capital de 5 millions, a prêté, dès 18531854, 12,354,612 francs; et ses opérations, montées à 19,896,118 francs en 1854-1855, sont restées au même chiffre pour 1858-1859. Les prêts sur récolte ont atteint 1,945,694 francs, et tendaient à dépasser 2,500,000 francs. Le dividende a été 9,57 pour 100. (Rapport du 20 juillet 1859.) Je dois ces renseignements à l'obligeance de M. Lepelletier de Saint-Remy, agent central des Banques coloniales. I.
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