L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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tandis que, pour les colonies anglaises, elle a atteint un quart. 4° Il est vrai que la perte ne s'arrête pas, pour le sucre colonial, à 1850, tandis que, pour le sucre indigène, la hausse des prix relève la production, dès cette année, à 64 millions de kilog. et permet aussi à de fortes parties de sucre étranger de s'introduire, malgré la surtaxe de 22 francs1. La présence, les progrès, de ces deux rivaux va peser, à mesure que les suites de la Révolution s'effacent, sur la production des colonies, un dégrèvement insignifiant ne sera accordé qu'en 1852. La crise politique finie, la crise commerciale, née bien avant 1848, recommence. Ne l'oublions pas et ne confondons pas ces deux crises avec la crise de la liberté. Quoi qu'il en soit, remarquons-le aussi, 1848,1849, •850, ne furent pas seulement des années où la politique bouleversa le travail, mais, de plus, les chétives récoltes de ces années étaient encore en partie le produit du travail servile : c'est en 1851 et 1852 seulement qu'on peut juger des résultats dus au travail libre. Or, dès avant le dégrèvement, les chiffres du mouvement tota l du commerce (importations et exportations2 à la Réunion ont dépassé les chiffres de 1847; à la Martiet même à la Guyane, ceux de 1846; la Guadeloupe seule n'a pas encore retrouvé l'équilibre.

nique

Voici les résultats comparés des cinq ans qui ont pré1849. . . 27,941,622 kilog. 1850. . . . 45,725,405 Vo " yez les tableaux Λ el Β, Appendice.


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