COLONIES FRANÇAISES.
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troublé l'ordre; elle a été le seul moyen de le ramener; c'est le scrutin qui a fait déserter les ateliers, armé les
partis, ensanglanté les habitations. En outre, le résultat produit aux colonies l'a été au même moment, par la même cause, dans la métropole. Pendant que la production du sucre colonial tombe de 80 millions de kilog. à 40, la production de la denrée similaire, le sucre de betterave, tombe de 60 millions de kilog. en 1847 à 56 en 1848, à 44 en 1849; soit de 27 pour 100, ou près d'un tiers. La perte totale du commerce extérieur de la France
à la même époque n'est pas évaluée à moins de 600 millions, soit un quart 1. Pour Paris seulement, on a calculé que la Révolution de février avait diminué de 54 à 75, et même à 85 pour 100, selon les professions, le chiffre des affaires et laquantité du travail 2. Enfin, en étudiant de près les tableaux des douanes, COMMERCE
1847 1848
GÉNÉRAL.
2,613,500,000 fr. 2,014,900,000 COMMERCE SPÉCIAL.
1847 1848
1,867,000,000 1,390,600,000
fr.
(Tableau décennal publié par l' Administration des douanes en 1858.)
Mais ces chiffres, relevés dès 1850, dépassent, à partir de 1852, tous e x c u qui ont précédé; et ce magnifique commerce, porté de 1,500 millions - milliards, de 1827 à 1847, atteint 5 milliards en 1857, et a ainsi grandi e près de 60 pour 100 en trente ans. Statistique de l'industrie parisienne, publiée en 1851, p. 41, 42. chiffre des exportations à la Douane de Paris, qui était, en 1847,
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