COLONIES FRANÇAISES.
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Nous suivrons cette méthode et nous ferons comparaître ces témoins. Cet interrogatoire est long, aride, inévitablement confus. Car ces témoins ne s'accordent guère entre eux. Les chiffres des tableaux de la douane, ceux des tableaux de population , de culture, de commerce et de navigation des colonies, ceux des relevés trimestriels et des résumés comparatifs, ceux de la statistique de la France ou d'autres ouvrages spéciaux, ne sont pas exactement les mêmes. Il en résulte un véritable embarras qu'il ne dépend pas de nous de surmonter, qu'on peut diminuer du moins en puisant toujours à la même source. Ce sera de préférence la série des documents contenus dans la collection dela Revue coloniale. Commençons par une vue d'ensemble pour descendre ensuite aux détails. Nous comparerons d'abord le monvement total des importations et des exportations réunies, avant et après 1848, pour chaque colonie, puis les exportations prises à part. Après les valeurs nous examinerons les quantités, spécialement les quantités du sucre fabriqué et exporté par chaque colonie. C'est là le véritable thermomètre du progrès ou de la décadence de la production. Nous terminerons par quelques renseignements sur les
salaires, le prix des terres, le prix de revient. I. En premier lieu, quel a été le mouvement général
du mouvement colonial avant et depuis 1848? i l' on se borne à comparer le mouvement total des importations et des exportations des colonies en 1847 au même mouvement en 1848, l'écart paraît énorme : I. 11