L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

La commission de 1840

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avait calculé l'indemnité sur-

la valeur vénale des noirs, et cette valeur, d'après le taux moyen des ventes dans chaque colonie pendant une période de dix années, choisies pendant la prospérité, à une époque où on ne parlait pas d'émancipation (18251834). Ce travail avait donné pour résultat : A la Guadeloupe,

une moyenne de 1,102 francs,

45 centimes, par tête d'esclave de tout sexe et de tout âge; A la Martinique, 1,200 francs;

A la Guyane, 1,361 francs 99 centimes; A Bourbon, 1,000 francs. La commission s'était arrêtée à une moyenne générale de 1,200 francs2, qui, multipliée par 250,000, nombre des esclaves, produisait une somme totale de 300 millions, à distribuer moitié en argent, 150 millions, moitié en garantie de travail pendanl dix ans,, Devant le gouvernement provisoire, M. Crémieux et de Lamartine demandèrent 150 millions. Les plus éclairés parmi les colons demandaient 7,500,000 francs de rente 3 pour 1003. Mais le gouvernement proposa seulement 90 mill ions. On calculait que le salaire des affranchis étant de 75 centimes et représentant le double d

es frais que coûtait l'esclave, la moitié de 75, soit 37

centimes, était la différence entre le prix du travail bre

li

et celui du

travail servile : on multipliait ce

chiffre, 37 centimes, par le nombre des esclaves valides, Ra

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pport, p. 275.

En Angleterre, 1,400 fr.; mais on ne comptait pas les enfants au-dess

sou de six ans, déclarés libres sans indemnité. Opinion de M. Reiset, commission de 1848. Procès-verbaux, p. 7!.


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