L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

casion d'excès qui se sont traduits en vagabondage et en délits; d'autre part, de ce que la connaissance de ces faits qui, avant l'émancipation, appartenait au pouvoir disciplinaire des habitations a dû nécessairement depuis lors être portée devant la juridiction pénale ordinaire. » Il faut ajouter que la loi sur le vagabondage et les arrêtés locaux sur les livrets, les ateliers de discipline, etc., ont donné lieu à une foule de délits spéciaux, inconnus pendant la période de 1837-1839. En résumé, dès 1852, les comptes rendus de la justice criminelle établissent que si le nombre des poursuites a augmenté, c'est plutôt à cause de la suppression des coups de fouet qu'à cause de l'augmentation des crimes et délits; on vole davantage, mais la justice en est moins surprise, que de l'ignorance où les maîtres ont laissé les esclaves; on tue moins, et la liberté a désarmé la vengeance. La première effervescence de l'émancipation a tourné bien des têtes, mais elles sont calmées; il n'y a pas une récidive sur 100 pour les crimes, pas même unesur 100 pour les délits 1. Dans la nomenclature des crimes et délits, pas une seule coalition pour faire élever les salaires. Dans la nomenclature des affaires commerciales, à peine une, deux ou trois faillites par an dans chaque colonie. Je le répète, les statistiques depuis 1852 n'ont pas été publiées. Les renseignements sont contenus dans les 1

Rapport, p. 54.


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