L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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Mais avant que ces travaux ne fussent terminés, avant les projets délibérés ne fussent transformés en lois, le changement du gouvernement et la brusque fin des que

pouvoirs de l'Assemblée interrompirent les séances de la Commission. Ainsi deux fois, en 1840 en 1850, les mêmes hommes politiques eurent le chagrin de voir des révolutions contrarier leurs efforts, et ravir à leur nom l'honneur d'être uni à d'utiles réformes ; mais la peine qu'ils prirent ne fut pas sans résultats. Non-seulement un effet moral a été produit; pendant les séances de la Commission, Les colonies reprirent confiance, sachant leurs intérêts entre des mains intelligentes, libérales et fermes. Mais en outre la Commission de 1849 comme celle de 1850 a en quelque sorte approché et préparé les matériaux de la législature coloniale; on s'en est déjà servi, et quand on voudra achever l'œuvre, c'est à ses plans qu'il faudra toujours recourir. La loi du 7 mai 1850 a été abrogée par un décret du février 1852, qui fit rentrer la presse dans les pouvoirs discrétionnaires des gouverneurs, conformément aux ordonnances de la Restauration; mais la nécessité de certaines garanties, notamment en ce qui concerne les injures verbales, a conduit à rétablir, par un autre décret du 30avril 1852, la compétence instituée par la loi du 7 mai. n

Quant aux dix-sept décrets et arrêtés de 1848, ils eurent pas la vie longue. Le neuvième, sur les caisses d'épargne; le dixième, sur nouvelle répartition de l'impôt; le dix-septième, sur

une le

recrutement et l'inscription maritime; le deuxième, sur


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