L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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Au moment des élections, en juin 1849, M. Bissette, nommé député par acclamation à la Martinique, où le scrutin,

ouvert quinze jours avant, avait produit

on faveur de l'ordre des résultats dont le parti vaincu voulut se venger à la Guadeloupe, M. Bisselte arriva à la Guadeloupe

dans le

but d'user en faveur de

l'ordre de sa grande popularité. Accusé d'être vendu aux blancs et de vouloir remettre les noirs en esclavage, il fut assailli à Sainte-Rose et presque assassiné. A MarieGalante, l'arrestation d'un agitateur causa des désordres nouveaux qu'il fallut réprimer par la force. Les élections s'achevèrent au milieu de tant de menaces et de brigues coupables, que 10,897 électeurs s'abstinrent, et que l'Assemblée législative dut prononcer l'annulation. (Séance du 17 octobre 1849.) Les journaux envenimèrent ces luttes

déplorables

pendant toute la durée des procès qui furent la suite des crimes du mois de juin. Il y eut 40 condamnations et acquittements (18 avril 1850). L'agitation qui accompagna ces procès et quatre incendies successifs obligèrent le gouverneur, trois semaines après (19 mai), à déclarer la ville et l'arrondissement de la Pointe-à Pitre e

n état de siège. Approuvée par le gouverneur général,

puis par le président de la République et par l'Assemblée, celte mesure fut même étendue à l'île tout entière par une loi d'urgence du 11 juillet 1850 1. La fermeté de la justice et du gouvernement achevèr

ent de décourager ou de punir les auteurs de ces dés1

Moniteur de 1850, p. 2253, 2294, 2334, 2370, 2370.


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