L' Abolition de l'esclavage, tome 1

Page 142

100

ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

passent à attendre, le dernier à voler, et que l'agitation est le remède que le gouvernement apporte à l'inquiétude et à la ruine. Mais dès septembre, avec un pouvoir nouveau, la confiance renaît, et en octobre, en novembre, il en constate les premiers effets, bien qu'aucune mesure n'ait été prise par la métropole pour assurer une indemnité. Quatre mois après, une enquête affirme que le travail a repris sur tous les points. En juin, dans des élections nouvelles, les hommes d'ordre l'emportent. Qu'on n'accuse donc pas la liberté des premiers malheurs de la Martinique ; elle ne fut qu'une difficulté de plus, moins grande qu'on ne pouvait s'y attendre, ajoutée à tous les embarras dont la métropole souffrit et fit souffrir ses colonies. C'est à la révolution de Février qu'on dut l'émancipation, mais ce n'est pas à l'émancipation qu'on doit attribuer toutes les conséquences de la révolution de Février.

§2. — La Guadeloupe.

Nommé gouverneur à la suite de voyages et de travaux nombreux consacrés à l'étude des résultats de l'émancipation dans les colonies anglaises, M. le capitaine de vaisseau Layrle devait

attacher son nom à la proclama-

tion de celte grande mesure à la Cuadeloupe. Dès le 25 avril, il avait aboli la peine du fouet et les autres peines corporelles. Prévenu des désordres qui avaient affligé la Martinique le 22 et le 25 mai 1848, il réunit le conseil privé


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.