L' Abolition de l'esclavage, tome 1

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COLONIES FRANÇAISES.

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de 50 cent, à 1 fr.. 1 fr. 25 cent., 1 fr. 50 cent. Il recueillit surtout le vœu unanime et ardent d'une indemnité et d'une réduction du droit sur les sucres. Assurément la colonie ne comptait pas, au nombre des moyens de ramener la prospérité, l'agitation électorale; elle ne lui fut pas épargnée. Les élections furent à peine légales; car une instruction du 8 mars avait laissé à l'Assemblée le droit de régler le mode d'après lequel ces élections auraient lieu. Par une seconde instruction du 27 avril, le gouvernement provisoire, contredisant la première, avait décidé ce mode; mais l'Assemblée, réunie le ί mai, avait entendu un rapport de son comité des colonies, qui tendait à exclure les nouveaux affranchis du scrutin, et le conllit n'était pas encore levé, les débats de l'Assemblée étaient connus aux colonies, lorsque le commissaire général appela tous les citoyens sans distinction aux élections pour les 9, 10 et 11 août 1. En outre, on admit illégalement plus d'un homme de couleur, on exclut illégalement plus d'un blanc, notamment une partie de la garnison et de la gendarmerie. 11 fut constaté qu'une pression trop facile à exercer sur des hommes qui ne savaient ni lire, ni écrire, ni presque penser, n'avait pas manqué. Le Journal officiel de la Martinique avait publié des menaces odieuses, rédigées, dit-on, par le procureur de la République lui-même, et signées entre autres noms de ceux de son beau-frère et du beau-frère du commissaire général. Un des élus, M. Bissette, crut devoir donner sa démission. Cependant, 1

Voyez le rapport de M. Charamaule, Moniteur de 1848, p. 2878. I.

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