FORÇATS
ET
PROSCRITS
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c o m m e celle du déluge universel, sur un fait. Admettons
encore
—
et vraiment le
contraire serait merveilleux, miraculeux et absolument invraisemblable —
que, sur un
effectif de sept à huit cents surveillants militaires, il s'en trouve plusieurs qui soient violents, grossiers, ivrognes et brutaux. Quelle conclusion en tirer? Aucune, à m o n avis, sinon que l'homme revêtu d'une blouse, d'une jaquette ou d'un uniforme n'est pas parfait : découverte si peu neuve qu'on l'a mise, voilà belle lurette, en vaudeville. Mais puisque j'ai été amené à faire allusion aux surveillants militaires, à leur rôle dans nos colonies pénitentiaires, qu'on m e permettre d'insister, car je les ai vus de si près, j'en ai tant vu, que c'est pour moi une sorte de devoir, un besoin de conscience de leur rendre hommage. Le corps des surveillants militaires n'a aucune espèce de rapport
avec l'antique