FORÇATS ET PROSCRITS
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Ils voyagèrent en ce triste équipage, à petites journées, jusqu'à Rochefort, faisant halte la nuit dans les prisons en guise d'auberges. Les malheureux déportés étaient, on le conçoit, brisés de fatigue à leur arrivée dans cette ville. D e cruelles souffrances m o rales s'ajoutaient au supplice des indignes traitements dont ils étaient l'objet et en augmentaient
singulièrement
les
consé-
quences fâcheuses. Le 21 septembre 1797, les lourdes portes de la maison d'arrêt s'ouvrirent, livrant passage aux chariots bardés de fer, qu'entourait u n fort peloton de cavalerie comm a n d é par le général Dutertre. La foule, à cette vue, fut secouée d'un long frémissement
et fit entendre
murmures. E n
une
de violents
seconde, la haie de
soldats fut rompue et l'on se mit à suivre les voitures en chantant le Réveil du peuple, entremêlé de cris nombreux Directoire 1 »
: « A bas le