FONÇATS
ET P R O S C R I T S
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des forêts guyanaises n'ont pas aussi bien fini. Retournons à notre expédition et supposons qu'elle a trouvé une alluvion aurifère assez étendue et assez riche pour mériter qu'on y transporte le campement et que l'on entreprenne la seconde série des travaux, c'est-à-dire le lavage du sable. Ce mode d'exploitation n'emprunte rien à nos procédés scientifiques et repose tout entier sur l'emploi d'un appareil très rudimentaire, mais
facilement transportable,
appelé sluce ou sluice. Le sluce se compose essentiellement d'une succession de caisses en bois, longues chacune de six mètres sur cinquante centimètres de large et autant de profondeur, qu'on n o m m e dalles; celles-ci sont au nombre de cinq ou six et s'emboîtent l'une dans l'autre, en sorte que l'ensemble forme un canal et que l'extrémité de chaque dalle présente une petite chute. Sur le fond des dalles, on