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FORÇATS
ET
Peau-Rouge, n o m m é
PROSCRITS
Paolino, troubla, très
inconsciemment du reste, cette quiétude et compromit
la fraternité des relations en
détruisant l'égalité des fortunes. Ce Paolino flânait, un matin, le long du Haut Maroni, dans la région de l'Awa, cueillant avec nonchalance de la salsepareille dont il faisait un petit commerce. Quelles étaient ses préoccupations ou ses pensées, je l'ignore; toujours est-il, qu'en marchant, ses regards étaient fixés à terre. Soudain, son attention fut vivement attirée par des cailloux qui étincelaient dans le sable ; il en ramassa plusieurs, les tourna et les retourna, étonné de leur éclat, et les mit dans sa poche. De
retour à Saint-Laurent, il montra sa
trouvaille
au
commandant
du quartier,
M. Couy. — Mais ce sont des pépites ! s'écria M. Couy, de très belles pépites ! Et il lui expliqua ce qu'on appelait ainsi. Paolino, sans plus tarder, prit le chemin