FORÇATS
ET PROSCRITS
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Paris c o m m e à Saint-Laurent, car il a l'intention de voir Paris. Lorsqu'il y sera, il te demandera de le conduire par les rues. J'assurai au Grand-Man que je m e ferais un véritable plaisir de m e promener avec lui sur le boulevard et de le conduire au Chat Noir. Ces quelques détails au sujet des anciens habitants de la Guyane, — les vrais autochtones —
refoulés dans les environs de la
c o m m u n e pénitentiaire, montrent qu'on pourrait en tirer un bon parti. La colonisation pénale trouverait dans cet élément indigène une aide puissante à son développement : le voisinage de ces peuplades libres, mais pour lesquelles nul ne réclame encore l'électorat, n'aurait aucun des inconvénients qui empêchent
l'administration
pénitentiaire de
vivre côte à côte, en bonne camarade, avec l'administration coloniale. Parmi les sauvages ou demi-sauvages, le bagne n'effraierait, ne gênerait personne.