Après le bagne !

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APRÈS LE BAGNE !

Pendant le repas, qui fut bref, je leur ra­ contai les incidents de la matinée et je ne tardai point à les quitter. J'avais hâte de continuer mes courses. Aussitôt la dernière bouchée avalée, je me rendis à la douane pour réclamer les colis que ma mère m'annonçait. A la douane, même question qu'à la poste : « Vos papiers ! » Même exhibition de mon livret; même coup d'œil de la part de l'employé. On rechercha les colis avec une lenteur toute administrative. J'en attendais deux, on m'en remit trois. Le troisième était une petite caisse contenant des outils appelés à me rendre de grands ser­ vices. J'y trouvai des pinceaux, des couleurs, une palette, enfin tout un nécessaire de peintre décorateur, adressé de Paris par un mien cou­ sin. Cet envoi allait me permettre d'exercer immé­ diatement ma profession. Je comptais sans la douane ! J'avais bien reconnu mes colis, mais le gabelou m'informa qu'il ne pourrait me les délivrer que lorsque j'aurais acquitté les droits d'entrée s'é-


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