Après le bagne !

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APRÈS LE BAGNE !

Tandis que chacun parlementait avec les canotiers, je m'attardai donc à contempler l'aspect de la ville. Sur une longueur de plus de deux kilomètres, des quais sont solidement construits, permettant aux navires de fort tonnage d'accoster. Dans les endroits peu profonds, des appontements, sur lesquels sont installées de formidables grues, s'avancent à plus de cent mètres dans la mer. A peine la Ville de Tanger était-elle sur ses ancres que déjà les passagers se précipitaient en haut de l'échelle pour descendre dans les embar­ cations qu'ils avaient retenues. Les Hollandais et les Anglais apportent moins de lenteur que nous dans leurs formalités admi­ nistratives et la circulation dans leurs ports est plus libre que dans les nôtres. C'est à peine si l'on aperçoit l'uniforme d'un de ces gabelous comme il en pullule en France et il est possible d'aller, de venir, de débarquer et d'embarquer sans que personne en conçoive de l'inquiétude. Aussi le débarquement s'opéra-t-il avec rapi­ dité. Lorsque tous nos compagnons de voyage eurent été conduits sur le quai, nous avisâmes


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