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APRÈS LE BAGNE !
est construit en maçonnerie formant arcade. L'étage supérieur est complètement en bois. A chaque extrémité est u n balcon sur lequel ouvre une porte-fenêtre. Cela ne paie pas de mine. Me voici maintenant dans la rue de la Répu blique. C'est la mieux percée, la plus large et la plus centrale de Cayenne. Du point où j ' y pé nètre, le regard s'étend en droite ligne jusqu'à perte de vue. A son entrée et à gauche, se trouve la Biblio t h è q u e , dont le conservateur, M. de Saint-Quen tin, est presque centenaire. Le rez-de-chaussée contient un musée colonial où sont exposés les produits du p a y s ; le premier étage est occupé par les bureaux du directeur de l'Intérieur. Tout en poursuivant ma course et demandant à tous les échos mon ancien camarade de chaîne, j'arrive à la Place des Palmistes, dont les Cayennais sont fiers à juste titre. Cette place, ou plutôt ce jardin, est une véri table merveille, d'une surface de plus de trois hectares sur lesquels on a réuni, dans une har monie parfaite, tous les arbres, arbustes et fleurs que l'on trouve dans la colonie. La distribution et les plantations en ont été