Après le bagne !

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ESPOIR DE RETOUR EN FRANCE

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ciales. Il s'agit d'un ancien entrepreneur de tra­ vaux publics. « A la demande de son honorable famille », la Petite Gironde ne donne pas son nom. Elle a bien raison, mais Courtois, lui aussi, a une famille. Donc, X... a commis pour 3 ou 4.000 francs de faux. Les faits sont constants, reconnus. Et le Jury acquitte. Et je ne le blâme point d'avoir acquitté. Sans entrer dans le détail de l'affaire, il paraît manifeste que X..., qui est rentré en France pour purger sa contumace, n'était pas indigne de pitié. Mais quoi! l'ac­ quittement à X... pour un faux caractérisé, avéré, reconnu, et cinq années de bagne à Cour­ tois pour une usurpation de nom qui ne réunit peut-être pas les éléments constitutifs du crime que prévoit la loi ! « Courtois a été condamné le 16 novembre 1894. Sa peine est presque entièrement subie, niais il reste soumis, d'autre part, en vertu de l'article 6 de la loi du 30 mai 1854, à cinq années de séjour dans la colonie pénitentiaire où il a subi les travaux forcés. J'ose croire que sa grâce pleine et entière s'impose, moins dans son inté­ rêt que dans celui de la société elle-même. » 17


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