190
APRÈS LE BAGNE!
Courtois ne conteste donc pas qu'il se soit servi du nom de Liard : « Il ne l'a fait, dit-il, que parce que les magistrats ont bien voulu le lui donner. » « Vous n'avez jamais protesté, dit le président des assises. — C'est vrai, répond Courtois, et c'est là mon seul tort. » L'accusation soutient ensuite que Courtois a signé du nom de Liard diverses pièces de procé dure, et notamment son dernier interrogatoire à Bordeaux, pendant qu'il était détenu au fort du Hâ, alors que le substitut de service l'inter rogea pour la première fois sur l'usurpation de nom qu'il avait commise. Mais le substitut, M. Massot, vient déclarer, lui-même, à l'au dience, « qu'il ne se souvient pas d'avoir fait signer l'interrogatoire d'alors par l'accusé. » Voilà tout le procès. L'avocat général Labroquère pose des questions sur la propagande anarchiste à laquelle s'est livré Courtois. L'ac cusé répond que ses opinions n'ont rien à voir dans l'affaire. Ailleurs, le président des assises dit à Courtois. « Vous auriez mieux fait de rester peintre.