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APRÈS LE BAGNE !
gnon », — j'emprunte cette phrase au compte rendu du journal la Petite Gironde; — il avait été condamné, d'autre part, à treize mois et à deux ans de prison par les cours d'assises de la. Marne et de la Loire-Inférieure. Enfin, il avait pris le nom de Louis Liard, qui se trouva être celui d'un autre anarchiste du Havre, décédé le 21 juin 1891, deux ans avant les faits incri minés. Le rapport du commissaire central ajoutait que Courtois avait déserté l'armée française et « se trouvait sous le coup d'une instance de prise de-corps d'un conseil de guerre ». Cela était inexact : Courtois n'avait été condamné que pour avoir assisté à une réunion électorale en habits militaires; la condamnation avait été d'un mois de prison. Il fut d'ailleurs reconnu à l'audience, par le substitut Massot, que le Courtois recher ché pour désertion par l'autorité militaire était un autre Courtois. Le jour même où le commissaire central avait adressé ce rapport au parquet général, le subs titut de service au parquet avait interrogé Cour tois. 11 lui demanda s'il s'appelait réellement Liard. Courtois répondit affirmativement. Et comme le substitut lui demandait s'il ne serait