Après le bagne !

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ESPOIR DE RETOUR EN FRANGE

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temps. Les lois sur les menées anarchistes ne furent invoquées à aucun moment de ce procès. Voici, d'après l'acte d'accusation lui-même, le fait qui fut assimilé, par le Jury, sans circons­ tances atténuantes, au crime de faux en écritures publiques. Le 20 décembre 1893, le commissaire central de Bordeaux adressait au Parquet de cette ville un rapport d'où il résultait qu'un individu « qui était détenu au fort du Hâ, sous l'inculpation de tentative d'entraves à la liberté du travail pendant la dernière grève des ouvriers pein­ tres », au surplus, aux termes du rapport, « compagnon anarchiste très dangereux »,maisqui, toujours aux termes du rapport, devait être libéré le lendemain 21, à huit heures du matin, avait dit se nommer Liard et qu'il n'était en réalité « qu'un nommé Courtois, né à Poitiers ou aux environs. » Cette assertion du commissaire central de Bordeaux était rigoureusement exacte. Le dé­ tenu du fort du Hâ était, en effet, un anarchiste du nom de Courtois qui avait subi, pour diverses excitations révolutionnaires, plusieurs condam­ nations. S'il avait été acquitté, le 9 mars 1893, par le Jury de la Gironde « pour son péché mi16.


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